Pas de solution durable "sans l'accord" du peuple du Sahara occidental


GENEVE - Le chef de la délégation sahraouie à la table-ronde sur le Sahara occidental, Khatri Eddouh, a réaffirmé vendredi à Genève qu'il ne peut y avoir de solution "durable" au conflit du Sahara occidental "sans l'accord du peuple sahraoui", soulignant son droit "inaliénable" à l'autodétermination.

"La seule solution pratique, réaliste et durable est celle qui assure au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination en toute liberté et sans conditions préalables", a déclaré le chef de la délégation sahraouie à la deuxième table-ronde sur le Sahara occidental qui a regroupé outre le Front Polisario et la partie occupante du territoire sahraouie, le Maroc, et les pays voisins, l'Algérie et la Mauritanie.

Les travaux se sont déroulés jeudi et vendredi à Bursins, un village du canton de Vaud, à une trentaine de kilomètres de Genève.

Le responsable sahraoui a affirmé encore une fois qu'"il ne peut y avoir de solution durable sans l'accord du peuple du Sahara occidental, qui veut vivre en paix, libre dans une démocratie et une prospérité", soulignant que cette solution "contribuera à la paix, la sécurité et la stabilité de la région".

C'est ainsi qu'il a demandé à la communauté internationale de soutenir l'Envoyé spécial du SG de l'Onu pour le Sahara occidental, Horst Kohler, dans ses efforts pour la solution au conflit, né de l'occupation marocaine des territoires sahraouis depuis plus de 40 ans.

"Il n'y a pas d'illusion, le Sahara occidental est sous occupation par le Maroc et de façon illégale", a-t-il rappelé aux nombreux journalistes, relevant que le principe de l'autodétermination du peuple du Sahara occidental "ne peut être appliqué" sous cette occupation.

A cet effet, le Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, "demande de consolider la confiance" entre les deux parties en conflit, la libération de tous les détenus politiques sahraouis des prisons marocaines et l'ouverture des territoires occupés aux observateurs, journalistes et militants des droits de l'homme.

Aussi, a-t-il ajouté, le Front Polisario demande de mettre un terme au pillage des ressources naturelles du Sahara occidental et d'arrêter de "terroriser les Sahraouis vivant dans les territoires occupés".

En ce qui concerne le prochain round, le membre du secrétariat national du Front Polisario, et président du Conseil national sahraoui, a estimé qu'il faut "repartir sur une base saine, juste et durable qui respecte le droit des Sahraouis" qui est, a-t-il dit, "un objectif fixe et constant" prévoyant l'autodétermination et l'indépendance.

"Il est grand temps qu'on passe des intentions à l'application du principe de l'autodétermination avec un agenda clair et précis", a-t-il conclu, soulignant que le Conseil de sécurité de l'Onu est "responsable" pour "mettre un terme à ce drame".

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