La table-ronde sur le Sahara occidental, une étape supplémentaire du processus du règlement du conflit
La 2e table-ronde sur le Sahara occidental, qui se tiendra jeudi et vendredi près de Genève, est une étape "supplémentaire" dans le processus de règlement du conflit, a indiqué mercredi l'Onu.
"La réunion se tiendra selon les dispositions de la résolution 2440 du Conseil de sécurité de l’ONU, comme une étape supplémentaire du processus politique visant à la conclusion d’une solution politique qui soit juste, durable et mutuellement acceptable prévoyant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental", a souligné l'institution onusienne dans un communiqué à la veille de la tenue de la rencontre.
L’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, Horst Kohler, a invité les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, ainsi que l’Algérie et la Mauritanie, en tant que pays voisins.
L'Onu a expliqué que dans le cadre de la réunion, les délégations commenceront à discuter des éléments qui sont "nécessaires à la construction d’une solution durable basée sur le compromis", précisant que la réunion "procurera aussi aux délégations une occasion de revenir sur certains enjeux régionaux et de discuter de mesures de confiance".
Kohler a déjà tenu des consultations avec les délégations, rappelle-t-on, afin de "préparer celles-ci pour la tenue de la table-ronde" et espère, selon le communiqué, que la réunion "permettra de renforcer la dynamique positive générée par la première table-ronde en décembre 2018".
A l'issue de la première table-ronde, l'ancien président allemand avait exprimé son optimisme en déclarant, dans une conférence de presse, qu'une solution "pacifique" au conflit du Sahara occidental est "possible", soulignant que "personne ne gagne à maintenir le statu quo et je suis fermement convaincu qu'il est dans l'intérêt de tous de résoudre ce conflit".
Les négociations entre les deux parties en conflit étaient suspendues depuis plus de six ans, suite à l'intransigeance de la partie marocaine qui avait campé sur sa position de colonisateur.
Le Sahara occidental, occupé illégalement par le Maroc il y a plus de 40 ans, est un territoire non-autonome déclaré par l'Onu en 1964, donc éligible au droit à l'autodétermination.
L'un des membres de la délégation sahraouie, M'Hamed Khadad, a indiqué à l'APS, à la veille de cette rencontre, que les Sahraouis vont à la deuxième table-ronde avec "bonne volonté" et "respect scrupuleux" du droit du peuple du Sahara occidental à son autodétermination, "une ligne rouge à ne pas franchir".
Le coordinateur sahraoui avec la Minurso a souligné que "rien se fera sans le peuple sahraoui", indiquant que "les solutions boiteuses, comme l'autonomie, sont totalement dépassées".
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