Un ex officier de la police marocaine a l’intention de déposer plainte contre le roi du Maroc
Le Code pénal espagnol reconnait à la juridiction pénale espagnole la compétence pour connaître des faits commis par des Espagnols ou par des étrangers hors du territoire national. La nouvelle ministre espagnole de la Justice, Dolores Delgado, a annoncé publiquement que la compétence universelle sera réactivée, de sorte que les juges espagnols, investis d’une compétence universelle, pourraient enquêter sur les crimes graves commis hors du territoire espagnol. Il sera également possible pour des juges espagnols d’émettre des mandats d’arrêt à l’encontre de hauts fonctionnaires marocains accusés de violation des droits de l’homme et pourraient être condamnés par les tribunaux espagnols.
Avec la compétence universelle, il est possible d’engager des poursuites devant la haute instance judiciaire à compétence nationale, l’Audience Nationale, afin que justice soit rendue contre les crimes commis dans d’autres pays si la preuve de leurs accusations a été apportée. Ces personnes peuvent être condamnées conformément au système judiciaire espagnol.
Noureddine Boufarra, un ex officier de la police judiciaire marocaine, a annoncé le 18 juin 2018, via un message sur Facebook, qu’il utiliserait la juridiction espagnole universelle pour poursuivre le roi du Maroc.
Une tentative d’assassinat en Europe
Boufarra, 49 ans, tient le roi du Maroc pour responsable d’une tentative d’assassinat à Copenhague, la capitale du Danemark, où il a réussi à fuir en 2017. Selon Boufarra, 4 hommes ont tenté de le tuer dans la capitale. Trois de ces hommes seraient des agents des services secrets marocains Direction Générale d’Etudes et Documentation (DGED) et le quatrième était reconnu comme syrien ou irakien. Le fils de Boufarra, qui était en sa compagnie lors de la tentative d’assassinat, souffre encore psychologiquement des effets de la tentative de meurtre. Boufarra n’a pas pu fournir plus de détails sur l’affaire car il est toujours en instruction. Il est maintenant placé sous la protection de la police assurée par le pays dans lequel il a demandé l’asile.
Boufarra était officier de police judiciaire à Nador jusqu’en 2012. Il a travaillé sur des réseaux de trafiquants de drogue, le commerce illégal d’armes et des cas de fraude. Lui et son équipe ont saisi 19 kg d’explosifs lourds et 600 détonateurs utilisés pour le bombardement de messagerie. Les explosifs ont été passés en contrebande de l’enclave espagnole Melilla à Nador et ont été soupçonnés d’être utilisés pour attaquer un hôtel et un centre commercial à Nador. La saisie de Boufarra a conduit à la dénonciation de certains agents des services secrets parce qu’ils n’ont pas remarqué et retracé le matériel illégal.
Boufarra avait rapporté sur ce cas de contrebande les noms des personnes impliquées et les plaques d’immatriculation utilisées. Il en a référé personnellement à son supérieur. Rapport à l’appui. Selon l’ex officier, rien n’a été fait avec le rapport car le trafic avait des liens avec le palais.
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