L'objectif des négociations est de garantir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination


Le président du Parlement sahraoui, Khatri Addouh a affirmé, mercredi à Boumerdès, que l'objectif principal des négociations directes que l'ONU envisage de lancer fin 2018, était de trouver une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination à travers l'organisation d'un référendum qui aboutira à la décolonisation de la dernière colonie en Afrique.

L'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU au Sahara Occidental, Horst Köhler "n'a pas encore dévoilé l'agenda et les étapes à suivre durant les négociations directes auxquelles le Conseil de sécurité a appelé les deux parties du conflit (le Front Polisario et le Royaume du Maroc) à s'y engager de bonne foi et sans conditions préalables", a précisé M. Khatri, dans une déclaration à l'APS, en marge de la clôture de l'université d'été des cadres du Front Polisario et de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) abritée à l'université M'hamed Bouguera (Boumerdès).

Il a rappelé, à ce titre, que les dirigeants sahraouis avaient salué l'organisation du prochain round des négociations, à l'arrêt depuis 2012, exprimant leur "disposition à coopérer avec M. Köhler afin d'accélérer la cadence du travail, souligné par la dernière résolution du Conseil de sécurité qui a réduit la mission de Minurso d'une année à six mois". Après avoir appelé le Maroc "à cesser son entêtement qui peut saper la dynamique conduite par M. Köhler", le responsable sahraoui a exhorté le Conseil de sécurité "à soutenir le processus conduit par l'émissaire onusien pour parvenir à une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination".

M. Addouh a mis en avant, par ailleurs, le rôle important qui incombe à l'Union Africaine (UA) dans les négociations directes prévues par l'ONU, et ce à travers la tenue de réunions directes, la réunion d'un climat favorable ou en exerçant une pression sur le Maroc pour cesser ses manœuvres de tergiversation, rappelant, dans ce sens, la dernière décision de l'UA relative à la création d'un mécanisme chargé de l'examen et du suivi du processus de règlement de la cause sahraouie.

Abordant la question du pillage des richesses du Sahara Occidental, le président du Parlement sahraoui a affirmé que "le Maroc s'est engagé dans une course contre le temps pour exploiter au maximum les richesses et produits du Sahara Occidental, et cherche à impliquer davantage de sociétés européennes et occidentales dans les opérations de pillage, et ce pour soutenir sa position en dépit du fait qu’elle soit contraire à toutes les décisions internationales, notamment celle de la Cour de Justice de l’Union européenne" qui a souligné à trois reprises que le Sahara Occidental et le Maroc sont "deux territoires séparés et distincts".

« La partie sahraouie poursuivra, de son côté, la lutte pour mettre un terme à ces dépassements par le biais de tous les moyens diplomatiques et médiatiques, particulièrement le recours à la loi", d’autant, a-t-il dit, que "nous disposons aujourd’hui d'une base juridique solide sur laquelle nous nous appuyons. »

À noter que les travaux de la 9e édition de l’Université d’été des cadres et militants du Front Polisario et de la RASD ont été clôturés ce mercredi en présence du secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbas, des vice-présidents du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale (APN), de plusieurs ambassadeurs et de représentants de partis, d'instances et d'organisations.

Ont participé à cette 9èmpe édition organisée, sous le slogan "Le 45ème anniversaire de la création du Front Polisario et du déclenchement de la lutte armée: serment et continuité jusqu’à l'indépendance et la liberté", plus de 400 cadres ainsi qu'une délégation des droits de l'Homme venant des régions sahraouies occupées.

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