Les restrictions sur la Minurso ont un impact grave sur les droits de l’homme au Sahara occidental
Le gouvernement de la province de Navarre a demandé dans une lettre adressée au ministère espagnol des affaires étrangères de "favoriser auprès de l’ONU l’extension de la mission onusienne à la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental".
Le vice-président chargé des droits sociaux, Miguel Laparra et sur instruction du président du gouvernement de Navarre, a transmis une lettre au ministre José Manuel Garcai-Margallo dans laquelle il revendique, a rapporté jeudi le quotidien (Diario de navarra ) de "rétablir la Minurso dans ses pleines capacités" puisque "les restrictions sur cette mission ont un impact grave sur les droits de l’homme et sur l’aide humanitaire au Sahara occidental", ajoute-t-on.
Il rappelle par ailleurs que le conseil de sécurité de l’ONU avait en avril dernier prorogé le mandat de la mission de l'ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) pour douze mois.
Dans sa lettre, le vice président du gouvernement de Navarre a souligné "les difficultés existantes actuellement pour la mission notamment pour procéder à une surveillance indépendante , impartiale , intégrée et soutenue des droits de l’homme dans la région".
C’est pour cette raison, ajoute la même source, que le gouvernement provincial demande au ministère espagnol des affaires étrangères d’utiliser tous "les canaux possibles pour que la Minurso comprenne une composante de surveillance pour enregistrer tous les abus qui pourraient se produire".
Tout en transmettant sa préoccupation au sujet de la question sahraouie, le gouvernement provincial souligne que "Navarre est particulièrement sensible à la question sahraouie et à la situation des réfugiés et de ceux vivant dans les territoires occupés et notamment au sujet de la question du respect de la déclaration universelle des droits de l’homme dans cette région du monde".
Par ailleurs, la coordination nationale espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui a souligné dans un communiqué publié sur son site internet que l’"Espagne ne peut plus continuer à faire la sourde oreille sur cette question" en rappelant "la frustration et les conditions terribles que subit le peuple sahraoui depuis plus de 40 ans".
L’Espagne, a-t-on ajouté devrait prendre conscience de "la gravité d’un nouveau conflit armé avec des conséquences imprévisibles pour toute la région".
L’Espagne qui présidera le conseil de sécurité des Nations unies en décembre prochain, a-t-on souligné "peut et doit faire un travail au sein des organisations internationales auxquelles elle appartient (Union européenne, l’OCDE, l’OTAN) en faveur d’un référendum d’autodétermination pour assurer la libre et authentique volonté de l’expression du peuple sahraoui sous les décisions pertinentes de l’Union Africaine et les résolutions des Nations unies.
"Pour combien de temps, s’est demandé la coordination espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui, ce dernier "se voit refuser son droit légitime à l’autodétermination et à la violation régulière de ses droits humains".
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