La menace terroriste est "plus préoccupante" au niveau de la bande sahélo-sahélienne
La menace terroriste est "plus préoccupante" au niveau de la bande sahélo-sahélienne qui nécessite la poursuite du dialogue et la coopération entre l'Algérie et la France, a indiqué lundi à Paris le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah.
"Force est de constater que la menace terroriste est encore plus préoccupante au niveau de la bande sahélo-sahélienne, objet de nos discussions d'aujourd'hui", a-t-il précisé, soulignant que la situation est aggravée par "la prolifération de la criminalité organisée sous toutes ses formes, ainsi que par des actions subversives d'organisations terroristes transnationales visant la déstabilisation aussi bien de cette région, que celles de l'Afrique du Nord et du bassin occidental de la Méditerranée".
Pour le président du Conseil de la nation, le terrorisme est "l'une des plus graves menaces" à la paix et à la sécurité dans "notre région et dans le monde", expliquant que ce phénomène "frappe sans discernement dans notre environnement immédiat, au Sahel, en Afrique de l'Ouest mais aussi en Europe".
"On a encore à mémoire les images des actes barbares qui ont endeuillé la France, des actes criminels et lâches que mon pays a condamnés avec rigueur tout en affirmant sa solidarité avec le peuple français ami".
Face à ces menaces, il a appelé les deux institutions parlementaires à "encourager" les gouvernements des deux pays à "poursuivre leur dialogue et leur coopération dans le cadre de la stratégie des Nations unies en la matière d'objectifs communs et partagés".
En plus de la réponse sécuritaire au terrorisme, M. Bensalah a préconisé l'adoption d'une "politique de dé-radicalisation" et de "prévention" de la radicalisation "en impliquant les institutions publiques, la société civile et surtout le citoyen".
"Nous devons renforcer la démocratie dans nos pays ainsi que l'Etat de droit et lutter contre l'exclusion comme éléments essentiels de la lutte contre ce fléau", a-t-il recommandé, soulignant sa conviction que la démocratie "constitue le meilleur moyen de marginaliser, d'isoler et de discréditer le discours extrémiste".
Il a appelé dans ce contexte à une mobilisation contre la xénophobie et l'islamophobie qui sont "en nette progression dans nombre de sociétés occidentales", des phénomènes "parmi les nouveaux visages de l'extrémisme qui alimentent le terrorisme".
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