Le Front Polisario appelle l'ONU à la mise en place d’un poste de contrôle permanent de la Minurso à Alguergarat
Le Bureau Permanent du Secrétariat national (SN) du front Polisario a appelé l'ONU et le Conseil de sécurité à la mise en place d’un poste de contrôle permanent dans la région d’Alguergarat, afin d’empêcher d’éventuelles violations marocaines de l’accord du cessez-le-feu signé en 1991 dans l’attente de la décolonisation du Sahara occidental.
Réuni samedi en session extraordinaire, sous la présidence du président sahraoui, SG du front Polisario, Brahim Ghali, le Bureau du SN a appelé à des mesures "immédiates et décisives" pour arrêter ces comportements "hostiles et irresponsables" et imposer le respect des clauses de l'accord en vigueur, signé entre le front Polisario et le Maroc sous les auspices de l'ONU le 6 septembre 1991, et le retour sans plus tarder du reste de la composante civile de la MINURSO dans ses pleines fonctions.
Il a également mis en garde contre "les conséquences qui peuvent en découler de cette situation qui menace la paix et la stabilité de toute la région", selon un communique du bureau du SN, publié dimanche.
Le Front Polisario avait appelé l’ONU lundi dernier à prendre des sanctions immédiates contre le Maroc, afin d'empêcher l'aggravation de la situation au
Sahara occidental occupé, théâtre de violations à l'égard de la population sahraouie, avec des conséquences désastreuses.
Dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le Front Polisario a informé l’ONU qu'"en date du 11 août 2016, les forces d'occupation marocaines ont procédé au Sahara occidental et à plusieurs reprises, à traverser le mur militaire marocain vers la zone Alguergarat, située dans le secteur de la 1ère région militaire sahraouie."
"Les forces marocaines ont mobilisé des unités militaires, en violation de la zone en question, soutenues par des unités mobiles de transport et de génie militaire, appuyées par une reconnaissance aérienne", a ajouté le président de la République arabe sahraouie démocratique, Brahim Ghali dans la lettre adressée à Ban-ki-moon.
Le Front Polisario avait déjà averti qu’en l’absence de pressions directes contre l'Etat marocain de la part de la communauté internationale sur cette approche intransigeante et aventureuse, pourrait se traduire comme un feu vert au Royaume du Maroc pour procéder à une nouvelle agression militaire contre le peuple sahraoui.
Commentaires
Enregistrer un commentaire