Le Maroc nous replace dans les conditions de guerre en refusant le règlement pacifique


CHAHID EL HAFEDH (Camps des réfugiés sahraouis)- Le ministre de la Défense sahraoui, Mohamed Amine Bouhali, a souligné lundi que le Maroc "nous replace dans les conditions de guerre" en refusant le règlement pacifique du conflit au Sahara occidental.
Après 25 ans de cessez-le-feu (1991), le conflit entre le front Polisario et le Maroc revient à la case départ, c'est à dire aux origines de la guerre (1975-1991) provoquée par le refus du Maroc de reconnaître au peuple sahraoui son droit à la souveraineté sur ses territoires", a déclaré M. Bouhali l'APS.
A travers ce comportement, Rabat "conduit le règlement pacifique à l'impasse", a-t-il martelé.
Cette déclaration du ministre sahraoui de la Défense intervient en marge de la visite de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental, Christopher Ross, aux camps des réfugiés sahraouis dans le cadre de sa visite dans la région.

"En tant qu'armée de libération nationale et enfants du peuple sahraoui, nous n'avons pas peur du combat, mais nous prônons toutefois la paix", a déclaré M. Bouhali.

A cette occasion, le ministre sahraoui a appelé les autorités marocaines "à faire preuve de bonne volonté pour parvenir à une solution pacifique dans le cadre de l'ONU, soulignant que "le Maroc a eu l'opportunité de régler ce conflit, mais qui n'a pas été saisie".

L'intervenant a souligné que le congres du Front Polisario prévu du 16 au 20 décembre prochain, sera "décisif pour l'avenir de la cause sahraouie".

Une "position adéquate concernant tous le processus du règlement pacifique sera prise durant cette rencontre, d'autant plus que "les Sahraouis sont conscients maintenant qu'ils ont deux alternatives soit mener des négociations avec l'Onu jusqu'a une date indéfinie ou entrer en guerre contre l'occupant", a-t-il ajouté.

Le ministère sahraoui de la défense, "n'était pas en faveur du cessez le feu (1991) avant la solution définitive", ainsi cette décision, a indiqué le ministre sahraoui, "était politique avant tout et il été de notre devoir de la respecter".

Cette décision, a dit le ministre, "nous a plongé dans une étape de paix ambigu, car les forces de l'occupation marocaine ne se sont pas retirées des territoires sahraouis et le referendum n'a pas eu lieu comme prévu".

M. Bouhali a relevé dans ce sens l'existence de fondements permettant la consécration de la paix entre les deux peuples sahraoui et marocain.

S'agissant de la disposition de l'armée nationale sahraouie à faire face à une guerre éventuelle, le ministre sahraoui de la Défense a souligné que les "combattants sahraouis useront de leurs stratégie de combat qui a montré ses preuve contre l'occupant marocain (1975-1991).

"Nous disposons des armes et de l'entraînement suffisants pour y faire face" dans le cadre d'une guerre de libération nationale", a-t-il insisté.

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