Des juristes et eurodéputés appellent l'UE à "plus d'engagement" dans la cause du Sahara Occidental
Les participants à la Conférence sur "les droits de l’Homme et le respect de la légalité internationale au Sahara Occidental", organisée lundi et mardi au Parlement européen à Bruxelles, ont convenu d'appeler l'Union européenne à s'engager davantage pour la cause du peuple du Sahara Occidental.
Les juristes, experts en droit international et eurodéputés présents à cette conférence, organisée à l'initiative de l'association internationale des juristes pour le Sahara occidental avec le soutien du groupe de gauche et de l'intergroupe pour le Sahara Occidental au Parlement européen, ont convenu de publier très prochainement une déclaration dans laquelle ils comptent appeler le Parlement européen et les autres institutions de l’UE à "plus d’engagement dans cette cause".
Dans le projet de déclaration, les participants à la conférence réaffirment que le conflit au Sahara Occidental est "une question de décolonisation", mettant ainsi l'accent sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Tout en soulignant la nécessité de déployer plus de ressources pour appuyer les procédures judiciaires engagées par la RASD (République arabe sahraouie démocratique), les participants comptent appeler l'UE à "conditionner les aides octroyées au Maroc par l’engagement de celui-ci à avancer dans les négociations pour une solution à ce conflit".
Les juristes, experts en droit international et eurodéputés présents à la Conférence soulignent dans leur projet de déclaration la nécessité de "continuer à exercer une pression politique et diplomatique sur le Maroc" , de "condamner les violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental" , appelant à la libération immédiate des prisonniers sahraouis.
L'eurodéputé Fernando Maura Barandiar de l'Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l'Europe (ALDE) a souligné, pour sa part, la nécessité de désigner un envoyé spécial de l’UE pour le Sahara Occidental.
Sur le volet "droit à l’information", les intervenants ont dénoncé les entraves imposées par le Maroc aux journalistes, ONG, membres du Parlement européen pour accéder aux territoires occupés. Ils ont également dénoncé la machine de "propagande" et les compagnes de désinformation pour lesquelles le Maroc déploie des moyens importants.(SPS).
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